Le verger maraîcher et le parcours pour volailles
Le verger maraîcher
Le verger maraîcher est un système de culture intéressant en terme de production de biomasse. Celui-ci permet la production de légumes, de fruits, de petits-fruits mais également d'herbe pour les zones en repos dans un système de rotation. Lors de la visite de la 7ème Rencontre autour des vergers, nous avons pu rencontrer les avantages et inconvénients du système mis en place à Court-Saint-Etienne (voir compte-rendu). Depuis 2016, Prisca Sallets réalise une production maraîchère au sein du verger conservatoire de Court-Saint-Etienne. Ce verger appartient à l’école Steiner. |
Une convention de co-gestion a été établie entre Prisca et l’école. Seul l’utilisation du sol lui est dédié. La production de fruits du verger est gérée par l’école Steiner. A la base, ce verger avait été conçu pour être pâturé par des moutons. Le fait d’y intégrer du maraîchage génère quelques difficultés. Premièrement, l’écartement 12 x 12 mètres entre les arbres est un peu trop faible pour y intégrer une production de légume. L'idéal serait d'avoir un entraxe de 35m entre deux lignes de fruitier et de placer les arbres à 8 m dans la ligne à condition de les conduire en axe vertical. En effet, l’ombrage engendré par la couronne des arbres impactent la croissance des légumes et petits fruits. Deuxièmement, la concurrence hydrique des racines des arbres sur les cultures de légumes freine également la croissance de ces derniers. Un travail du sol plus profond dès le début de l’installation du verger aurait stimulé les racines des arbres à prospecter des horizons du sol plus profonds réduisant fortement cette concurrence racinaire. Depuis 2016, Prisca observe que la concurrence racinaire des arbres peut aller jusqu’à un rayon de 4m autour du tronc. Le schéma ci-dessous présente la situation dans le verger à Court-Saint-Etienne.
Avantages d’un verger maraîcher :
1. Qualité paysagère ; 2. Accueil des auxiliaires de culture ; 3. Amélioration de la fertilité du sol (feuilles et radicelles) ; 4. Diminution du flétrissement des légumes au pic caniculaire de la journée grâce à une climatisation naturelle engendré par la présence des arbres ; 5. Délimitation et cloisonnement des planches de culture facilité par les alignements d’arbres. Inconvénients d’un verger maraîcher : 1. Concurrence hydrique des racines des arbres sur les légumes ; 2. Ombrage des arbres sur les planches maraîchères ; 3. Augmentation des populations de limaces à l’ombre des arbres ; |
4. Zone de gagnage pour le chevreuil, un ravageur pour les légumes et petits fruits ;
5. Travail plus important dans la gestion de l’enherbement (30 ares de maraîchage et 60 ares d’herbage) ;
6. Densité de culture plus faible dû à l’emprise engendrée par les alignements d’arbres ;
7. Lors de la récolte des fruits, les planches maraîchères sont piétinées par les récolteurs.
5. Travail plus important dans la gestion de l’enherbement (30 ares de maraîchage et 60 ares d’herbage) ;
6. Densité de culture plus faible dû à l’emprise engendrée par les alignements d’arbres ;
7. Lors de la récolte des fruits, les planches maraîchères sont piétinées par les récolteurs.
Le parcours pour volailles
Dans le cadre de l’élevage de volailles en agriculture biologique, les normes de production sont encadrées par le Règlement (CE) – N° 834/2007 du Conseil, relatif à la production biologique (modifié par le Règlement (UE) – N° 967/2008) qui stipule notamment l’obligation d’aménager un parcours extérieur pour leur volailles dont la surface minimale pour un poulailler fixe est de 4m2 par volaille. |
Il est également spécifié que les déjections animales ne pourront pas dépasser les 170 kg d’azote par an et par hectare. Au-delà des aspects réglementaires, le parcours doit être considéré comme une surface alliant le bienêtre des animaux et leur santé, le confort de l’éleveur, les performances économiques et environnementales avec également une image positive pour les consommateurs (voir Quels aménagements pour les parcours extérieurs des volailles dans le contexte de la Wallonie ? Alain Rondia & Marc Lateur, Projet de recherches DGARNE, SPW, « BIO 2020 »). Vous trouverez aussi d'autres éléments d'information sur ce projet sur cette page du site du CRA-W : www.cra.wallonie.be/fr/guide-damenagement-arbores-des-parcours-exterieurs-de-volaille.
Marie Moerman de la Cellule Transversale de Recherches en Agriculture Biologique et Autonomie protéique du CRA-W nous dresse une belle synthèse dans cet article sur l'aménagement des parcours volailles.
Vous trouverez encore d'autres information dans cet article du Sillon Belge du 22 septembre 2017.
Marie Moerman de la Cellule Transversale de Recherches en Agriculture Biologique et Autonomie protéique du CRA-W nous dresse une belle synthèse dans cet article sur l'aménagement des parcours volailles.
Vous trouverez encore d'autres information dans cet article du Sillon Belge du 22 septembre 2017.
La coopérative Coq des prés met en œuvre ces aménagements pour volailles (voir https://www.coqdespres.be/fr/nos-projets/).
Le parcours volailles peut être considéré comme partie intégrante du système de production avicole. En aménageant cette surface par des structures végétales arborées ou arbustives, il est possible de gérer certains risques inhérents à la sortie des volailles : prédation des rapaces, parasitisme, accumulations de déjections…et par la même occasion de dégager une réelle plus-value pour le producteur mais aussi pour le territoire (voir Guide Technique Aménagements Arborés des parcours de volailles, INRA de Nouzilly et la chambre d’agriculture de la Drôme) ! |